Enfin un moment pour parler ici de THE DAS EL LE projet de toute ma vie qui tue sa mère. J'ai enfin - après près de 4 ans de palabres - été faire un stage chez la famille Schmulb (début juin). Je pense qu'après plus de 40 heures d'atelier/stage, il doit bien me rester encore une trentaine d'heures de finitions. Ben oui, je suis adepte du slow! Et alors ? Le slow food c'est bien et le slow work ce serait juste le contraire ?
En tout cas, quelle expérience ! On appelle ça un stage, mais moi je trouve qu'apprentissage serait plus adéquat.
C'est comme si on arrivait en maternelle (même a 45 ans) et si on entreprenait de tout réapprendre depuis les bases.
tenir un cutter, observer le sens des cannelures, se faire la main sur des chutes, voir comment se comporte la matière.
et même si on a déjà touche au truc, on se rend vite compte qu'il y a expériences et expérience. C'est comme du pâté crème et du foie gras!
on peut aimer et manger les deux. Mais faut bien avouer que ça n'a rien a voir. Ensuite on prend le départ! comme pour Compostelle!
On peut faire le voyage en 5 ou en 20 semaines d'une traite, ou bien une semaine par an pendant autant d'années qu'on veut!
mais a chaque pas on progresse et on comprend que le Maître de cérémonie, lui, a parcouru ce même chemin des milliers de fois depuis 20 ans
et que sa présence nous garantit de nous sortir de n'importe quel embarras, voire même de trouver un raccourci intéressant.
Et quand vous croyez être dans le jus, le Maître de cérémonie se marre.
Je suis arrivée naze de chez naze. Mais aller en vacances ou aller a Saint Jean Lasseille fabriquer un Schmulbo meuble en carton,
fallait choisir ! Au risque de ne jamais réaliser ce rêve qui attendait patiemment pour se voir réalisé, j'ai opte pour un peu plus de fatigue.
Je suis restée une semaine et je suis rentrée sur les rotules (meuh non? je suis rentrée en voiture !!!). Mais, pas vidée - au contraire.
J'étais plutôt hystérique de bonheur. Quand a mon corps, il me disait qu'une deuxième semaine d'affilée aurait probablement été plus cool,
parce que j'avais pris le rythme. Mais bon, y a pas que le rythme dans la vie... Ceci étant dit, même si les ateliers meuble carton façon Jean-Marc
(qui avance comme un tsunami jusqu'au finish) et Sylvie (qui coupe le vent, apparaît, disparaît, entre temps elle a prépare un truc a manger,
conduit les enfants quelque part, rempli des documents! shhhh! elle est plus la?. Oh elle encolle du carton!, non elle est juste la et plaisante avec vous...
purée, quelle énergie !) sont denses, le climat est quand même propice au repos de l'ame. La région est belle, les vins généreux.
A l'atelier on se perd dans ses pensées en ponçant. A table, a midi, on se croirait bien un peu dans une auberge espagnole (hahaha, que je suis drôle).
On mange de bonnes petites choses en riant, parce que les autres participants ne sont pas uniquement doues du carton!
et quand il ne pleut pas, la végétation exotique dans le jardin nous confirme qu'on est bien en voyage.
J'ai adore ! Je me suis réinscrite pour l'année prochaine. La forme de mon meuble en carton a été fonction de priorités dans l'apprentissage. Je désirais apprendre a faire une porte et un tiroir. Pour la porte c'est bon. pour le tiroir, ce sera une autre fois. Je suis vraiment trop lente. Du coup, rien dans ce meuble ne correspond a une envie ou un besoin particulier. Je le trouve BOOOOO, mais je ne sais pas ou le mettre. Du coup je ne sais pas comment le finir. Mais faut que je trouve une idée, parce qu'il prend pas mal de place (et puis qu'est-ce qu'il est lourd et stable et solide: beautiful!!!) et tant que je l'aurai sur la TDL (To Do List), je ne pourrai pas passer a autre chose. Or, ça me démange, et puis j'ai envie de remettre la main au carton pour m'assurer que je n'ai rien oublie. Et puis aussi pour fixer ce précieux apprentissage. Et cogiter cette fois-ci a ce que je pourrais bien faire lors de mon prochain séjour. Merci encore a Jean-Marc, a Sylvie, qui ouvrent si simplement ( et si tôt) leur maison a leurs élèves et merci a mes compagnons, sans qui cela aurait pu ne pas être aussi bien. Car vraiment, ce fut une sacrée semaine ! Bien a vous. Agathepower. (Bruxelles)
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